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SECONDE PEAU . 20 & 21 mai 2017 . Vivres de l'Art . 4, rue Achard - Bordeaux

Dans une volonté toujours affirmée de créer un événement déjanté, singulier et engagé autour du corps et des arts visuels, la 4ème édition de la biennale "Corps et arts visuels" ORGANO choisit d’interpeller les artistes sur le thème SECONDE PEAU. La peau est l’enveloppe naturelle de l’être humain. Elle est la première peau. Que serait alors une seconde peau ?

Au programme : Une conférence // une exposition réunissant 19 artistes // la projection vidéo de « Pagan Variation » d’AJ Dirtystein// la performance HIDE – défilé électro zentai  - de la compagnie l’Envers du décor  // et une performance vocale textuelle samplée de Kimo Kopczynski. Soit une trentaine d'artistes & intervenants qui abordent le thème sous plusieurs angles : La seconde peau comme usage culturel et signe d’identification (vêtements, coiffes, tatouages etc), comme attribut du fétichisme sexuel (zentaï etc) ou encore comme mutation et métamorphose (mue, peau 3D, etc).

 

 

 

 

 

>SAMEDI 20.05.17 ...............................................................................

17h - CONFERENCE - animée par Aurélie Martinez


Cécile Croce ° Maître de conférences habilité àdiriger des recherches en esthétique et sciences de l'art à l'Université Bordeaux Montaigne, chercheur au laboratoire MICA sur l'axe Arts, Design, Scénographie : Figures de l'urbanité, enseignante en théorie et en pratiques artistiques. Ses recherches portent sur la performance et sur le processus de création.

Chiffrer la peau - La peau offre un vaste domaine de réflexion, avec des problématiques en replis, demandant une épaisseur et une élasticité de la pensée qui voudrait la saisir.  Elle peut s’approcher de différents abords : selon ses fonctions, physiques, physiologiques et psychiques (Anzieu) ; selon ses destinations et usages sociaux, religieux, ou plus personnalisés (Vigarello, Polhemus, Le Breton) ; selon les espèces concernées. Que serait une « deuxième peau » ? Doit-on la penser toujours par rapport à la peau ou, au contraire, y entendre tout autre chose ?  Du double de la peau à son invention, de la rêverie du corps à la création d’un être inédit, les œuvres d’Organo 2017 interrogent cette seconde peau, nous invitent à la concevoir. Elles engagent  une fabrique de soi qui réinvestit le Moi-peau et s’y greffe.

 

Johann Château Canguilhem ° Docteur en esthétique de l'art, Ecole Doctorale Montaigne Humanités, Laboratoire MICA (Médiations, Informations, Communication, Arts). Johann Château Canguilhem axe ses recherches dans le domaine des porn et gender studies et travaille sur les questions de corps, de sexualité et de virtualité.

Seconde peau : inter-sensations du numérique - L’actualité des pratiques corporelles et des nouvelles technologies pose la question de leur rencontre : la profusion de nouvelles applications (réalité virtuelle, réalité augmentée, incorporation de média, etc.) entraîne le déplacement des analyses et des concepts opérants vers l'examen d'expériences interactives, hybrides et immersives1.
La peau, lieu transitoire entre la perception du monde extérieur vers l’intimité corporelle, et espace de l’identité et de l'apparence, correspond au lieu privilégié des pratiques procédant à l’appropriation, la modification et l'affirmation de dimensions du corps tant politique et religieuse qu'érotique ou esthétique. Maquillage, bronzage, tatouage, scarification, chirurgie, piercing, greffe, emploi du latex, etc., sont autant de pratiques qui exposent à travers l'histoire universelle un intérêt prononcé pour de l’enveloppe charnelle2.
Ainsi, nous sommes conviés à nous interroger : est-ce que la notion de peau va s'effacer, au privilège des surfaces texturelles et des sensations simulées, ou implique-t-elle, par son augmentation, une compréhension privilégiée de l'avenir corporel ? C'est finalment l' " inter " qu'il nous faudra définir : la réciprocité de l'interaction, ou la distance de l'intervalle.  Ces deux hypothèse seront déployés dans le cadre d'une observation de l'art actuel et des nouvelles dimensions qu'il apporte pour cerner les conditions d'une seconde peau.


Catherine Theux ° Psychologue, psychanalyste, Membre de l'Ecole de Psychanalyse des Forums du Champ lacanien, enseignante au Collège de clinique psychanalytique du Sud-Ouest.

Deux peaux et trois registres : Quelques variations sur la peau et ses doubles en référence aux trois dimensions du réel,  de l'imaginaire et du symbolique, telles que la psychanalyse les repère.

 

De gauche à droite: Catherine Theux / Johann Château-Canguilhem, / Cécile Croce / Aurélie Martinez / Nathalie Canals

Nathalie Canals - Créatrice & Directrice artistique de la biennale

 

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19h . EXPOSITION . 19 artistes .

 

EMA EYGRETEAU . artiste plasticienne . Bordeaux .

Née en 1972, Ema Eygreteau artiste plasticienne et enseignante en arts plastiques diplômée de l’Université Montaigne, vit et travaille à Bordeaux. Durant son parcours artistique, elle a eu l’occasion d’œuvrer à de multiples expositions personnelles et collectives ainsi qu’à la conception et la réalisation de décors de théâtre.

Du microscopique au macroscopique : Installation de Crosnes comme autant de protubérances qui perspirent de la peau du mur.
Cet ensemble de Crosnes oscille entre une vision macroscopique de la seconde peau histologique, celle du corps de l’espace où elle naît, et celle de l’œuvre elle-même qui se propage, qui se répand.
« Bas de soi(e), Bas dessus - bas dessous, bas dedans - bas dehors, fragiles, futiles, détendus, distendus, transparents, opaques, mailles, enveloppes, tissages, mes tissages. Craquer, filer, suturer, réparer, recoudre. 
La peau masque un espace, mais ses humeurs résistent, prolifèrent, mutent. Les excroissances de soi(e) perspirent à travers son apparence. Seconde, car, en dessous, en dedans, elle est le camouflé d’un espace. Seconde, elle devient première. Retourner la peau,  c’est mettre à nu l’envers d’un dé(s)-cor(ps). »
Panser, cette seconde peau revient à la repenser.

Site Ema EYGRETEAU

Crédit photo : Alexandre Courbin

 

 

ELISSAR KANSO . artiste plasticienne libanaise . Bordeaux .

Actuellement inscrite en 6ème année de doctorat, ses recherches sont profondément impliqués dans son histoire personnelle (Enfance, guerre, féminisme en Moyent-Orient). Sa pratique artistique établit le lien entre peinture, illustration, photographie, manipulation numérique, installation et performance. Elle se propose d’être une act-iste : il s’agit de l’acte de faire.

Elissar Kanso présente 2 peintures : Casting qui consistent en une mise en œuvre d’une fausse couverture d'un magazine féminin et interrogent la place et le statut des femmes dans l’islamisme radical.

L’artiste mêle des objets tels que armes de guerre, fusils, pistolets, ustensiles de cuisine, tasses, théière, poêle etc. et accroche cette accumulation sur son corps tel une seconde peau.

Site Elissar KANSO

Crédit photo: Nathalie Canals

 

 

PIERRE IVAN DIDRY. sculpteur. Bordeaux .

Pierre Ivan Didry travaille sur des pièces inspirées de formes organiques, en suivant la logique de protection ou de fonctionnement d’un organisme vivant où le dedans est aussi important que le dehors (ce que l’on voit). Le travail de l’artiste est influencé par son expérience émotionnelle africaine des objets animistes tribaux.

Pierre Ivan Didry présente 2 sculptures : Coiffe – Le Président
Les coiffes donnent à ceux qui les portent le pouvoir d'influence.

Site Pierre IVAN DIDRY

Crédit photos : Alexandre Courbin

 

 

SOPHIE SOURILLAN . artiste plasticienne . Bordeaux .

CORPUS _ Seconde peau ou l'outil d'une quête.

Ce corps rendu anonyme par cette seconde peau en gommant tout signe distinctif, ou presque, permet de faire table rase de soi-même, nous permet de nous projeter, de nous questionner sur notre propre identité, notre propre existence. Figé ou en marche, il semble hésiter, se questionner sur sa place dans l'espace. Lorsqu'il est en mouvement, ses mains apparaissent. Les mains, organes symboliques du corps. En se mouvant, n'est-il pas en quête d'identité ? Dans cette « narration », la présence du temps est imperceptible, ce qui vient accentuer le trouble du sujet, qui, par ses déplacements aléatoires témoigne d'une incapacité à se situer.

Crédit photo : Alexandre Courbin

 

 

NATHALIE SI PIE . artiste plasticienne . Bordeaux .

Nathalie Si Pié interroge nos logiques de perception. Elle se réapproprie les pixels constitutifs de l’image numérique qu’elle associe à la figuration.

Nathalie Si Pié présente un ensemble de portraits petits formats intitulé « F A C E   B…  l e s   a u t o m a t e s ».

Les réseaux sociaux sont perçus comme une seconde peau. Dans ces portraits les pixels, symboles de l’image numérique, apparaissent au premier plan. Les visages ne sont plus que des poupées automates, entre présence et absence.
Ces faces B, peaux secondes, d’une apparence volontairement dérangeante, se sont déshumanisées.
Ce qui dérange questionne. Et c’est bien là mon propos.
Comment cette peau (sociale ?) transforme t-elle les individus ?

Site Nathalie Si PIE

 

Crédit photo : Nathalie canals

 

 

ALINE RIBIERE . artiste plasticienne . Bordeaux .

Depuis plus de 35 ans, Aline Ribière travaille sur un même objet, l'enveloppe du corps. De l'enveloppement vestimentaire à la peau, la présence - absence du corps est le centre de son travail de plasticienne.

Pour nommer son travail,Aline Ribière ala palette de mots ou d'expressions qui lui viennent pour dire au plus près de quel objet il est question : "vêtements, vêtements de l'imaginaire, enveloppes corporelles, envêtements, dévêtements, robes, habits-habités, territoires corporels, architextures, épélations, empreintes corporelles, mues, reliques, corps de robes..."

Ses réalisations utilisent des techniques variées, des matériaux et textures multiples, imprévus. Toujours dans une recherche d'une correspondance avec la peau.

Aline Ribière explore la complexité des enjeux du langage du vêtement: "Certains peignent, d'autres sculptent, je fais des 'vêtements', mais il s'agit bien de la même démarche. Celle qui donne forme à l'imaginaire corporel."

Site Aline RIBIERE

Pour la biennale Organo, Aline Ribière présente une robe inédite, spécialement créée pour l'occasion : En Avril ne te découvre pas d'un fil, en Mai ôte tout ce qu'il te plait.

Crédit photo : Céline Lakyle

 

THIBAULT MESSAC . artiste plasticien, créateurs d'images . Bordeaux .

Les travaux de thibault Messac développent l'idée d'une inquiétante étrangeté, qui déclenche le plus souvent un sentiment ambivalent de pulsion/répulsion.

Thibault Messac présente une photographie impression sur toile - Morula

Morula : Nom donné à un stade du développement embryonnaire humain qui a lieu aux alentours du quatrième jour lorsque l’embryon est, alors, constitué de quelques 16 à 64 cellules.
Avant cette phase, les cellules de l’embryon n’ont pas la faculté de former un individu. Après ce stade de la Morula, la différenciation cellulaire s’enclenche. (Processus biologiques qui conduit à la spécialisation des cellules).

L’artiste a donc choisi de présenter un moment précis de notre évolution, un organisme en proie à toutes les mutations, et où toutes les métamorphoses sont envisageables.
Pour cela il utilise la peau et par extension quelques éléments visibles de notre enveloppe corporelle, à savoir les yeux, les dents et les muqueuses.

La composition de l'image renvoie à la structure de la Morula: un amas de cellules dans une sphère informe où tout est contenu sans pour autant être fonctionnel et défini. Tout est en mouvement, tout peut apparaitre sans pour autant être défini. Toutes les mutations sont envisageables et la métamorphose s'amorce.

Qu’elle aurait pu être ma peau ? une seconde peau ? Une autre que la mienne ?

Site Thibault MESSAC

Crédit photo : Alexandre Courbin

 

 

ADRIEN BLATZEZYK-A.ZYK . artiste plasticien . Paris .


Adrien Blatzezyk vit et travaille à Paris.

« Je me suis toujours imaginé qu’être artiste, c’est quelque chose qui coule dans nos veines. Michel Journiac faisait du boudin avec son sang. Je suis plutôt d’accord avec cette image d’être artiste. J’aime cette idée que le boudin est au sang ce que l’art est à la société. Devenir artiste, pour l’expérience que j’en fais, c’est simplement choisir entre faire ou ne rien faire avec ce sang qui coule dans mes veines. »

A l’ère de la reproductivité technologique, Adrien Blatzezyk réutilise des objets pris dans le contexte de la production industrielle et technologique (CD, devanture de scanner, cartouches d’imprimantes, boite lumineuse…) et y ajoute des éléments de son propre corps (poils, sang, salive, empreinte…). Ces objets aseptisés, quasi chirurgicaux, impeccables, deviennent le support d’un autoportrait.
Avec l’impression 3D, l’artiste choisit d’aller encore plus loin dans la digitalisation de son corps en simulant en 3D une peau d’artiste à enfiler, sous forme d’une animation vidéo diffusée en boucle.

Pour la biennale, Adrien Blatzezyk / A.ZYK présente un contre moulage en silicone, une vidéo de la simulation 3D d’une peau tatouée et 1 photographie.

Site Adrien Blatzezyk

Crédit photo : Alexandre Courbin

Crédit photo : Nathalie Canals

Crédit photo : Nathalie Canals

 

 

GERARD CHAUVIN & LANAH SHAÏ . artistes plasticiens . Angoulême .

Gérard Chauvin est un artiste multimédia qui travaille sur les questions de l’identité, du genre et du corps communiquant.
Lanah Shaï est photographe, poétesse et musicienne rock transidentitaire, actuellement dans un processus de transition M to F (d’homme à femme).

Gérard Chauvin & Lanah Shaï présentent une vidéo manifeste pour la liberté de choix identitaire. Cette vidéo performance parle de la transition de Lanah Shaï, femme transidentitaire, et plus largement de la liberté de pouvoir se déterminer dans son genre et son identité.

Cette vidéo performance et textuelle interpelle de façon plastique et poétique sur la contrainte du genre exercée sur les corps et les identités. Le texte du poème Mutation se déposant sur le corps de la performeuse, un voile corporel et métaphorique est jeté sur la dure réalité du vécu d’une personne en phase de transition. Ainsi le corps se dématérialise et le corps existant et vécu fait place à un corps/texte, poétique et idéalisé. Pour souligner le côté intermédiaire et en devenir de la personnalité, la bande son réalisée à partir de la lecture du texte par Lanah Shaï, insiste sur un entre deux masculin / féminin.

Site Gérard CHAUVIN

Site Lanah SHAÏ

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Crédit photo : Gérard Chauvin


 

AURELIE MARTINEZ . artiste plasticienne & Docteure en arts . Bordeaux .

Tel un tatouage qui se diffuse et se répand lentement sur une peau toute frémissante, cette fine pellicule colorée représente une anatomie écorchée qui semble vouloir retourner à l'intérieur.  Elle pénètre la chair grâce à une multitude de petites veines. Pétrifié, le modèle infecté, ne peut que se laisser faire.

Site Aurélie MARTINEZ

Crédit photo : Céline Lakyle

 

 

KILAT . peintre . Bordeaux .

Le jean’s est né à Gênes (par déformation du langage « jean’s). Il doit son nom à la toile de jean’s (gênes) dont il est fait. La toile de jean’s est d’abord exportée en Angleterre pour confectionner les pantalons des marins et les voiles des navires puis en Amérique du nord pour réaliser les toiles de tente des colons. Lewis Straus & Co décide d’utiliser cette toile robuste pour y tailler des pantalons de travail renforcés par des rivets en cuivre aux points sensibles. Le jean’s est breveté en 1873. Depuis le jean’s a habillé plusieurs générations et il est porté sur toute la planète. Aujourd’hui il est incontestablement  l’uniforme de la jeunesse : une seconde peau.

Since 1984, Kilat est le premier « graffeur moderne » de Bordeaux. Avant même la naissance du légendaire « Groupe Inflamables » dont il est un des 3 fondateurs. Depuis 2017, Kilat décide de s'auto-exclure du milieu de graff en transgressant volontairement une des principales règles du graffiti : « Ne pas toyer la prod d'un autre ». Le toye (tagguer sur un graff) est une insulte, le niveau zéro du graff. Par cet acte radical, Kilat reste cohérent avec son passé. Il a toujours travailler sur le thème de « l'interdit », « le ça ne se fait pas » afin de repousser sans cesse les limites de la création. Kilat veut hisser le toye au rang d'art parce qu'il considère que cet acte de non respect bannis par les graffeurs est l'essence même du graffiti. Aujourd'hui le toye fait partie de sa peinture. Blue Skin/Uniform est le titre de l'œuvre et il la recouvre.

Site KILAT

Crédit photo : Céline Lakyle

 

 

JEAN-PIERRE REY. photographe . Bordeaux .

Photographe traditionaliste (noir et blanc argentique) pour qui le corps féminin est le sujet exclusif de recherche, de perdition, d'émerveillement.

Jean-Pierre Rey présente des tirages épidermo-argentiques.

Site Jean-Pierre REY

Crédit photo : Patricia Molins

 

 

PATRICIA MOLINS . sculpteuse ferrugineuse . Pellegrue .

Sculpteuse ferrugineuse aux traces métal-organiques et cicatricielles de soudures, Patricia Molins recherche dans ses figurations, l’expression du corps dans ses retranchements ultimes.

Pour la biennale, Patricia Molins présente Le parchemin : Installation de fragments de peaux représentant un  corps à taille humaine. Sur ces peaux, les tatouages d’une écriture inconnue par l’humain… Le tatouage est comme une autre peau posée sur la première, elle la recouvre. Cette seconde peau à l’écriture inconnue  renvoie à la mémoire et à l’histoire du corps…

Site Patricia MOLINS

Crédit photo : Nathalie Canals

 

 

ALIZEE GRAU . artiste plasticienne . Marmande .

Vit et travaille à Istanbul.
Sculpture et modelage de cotons de maquillage usagés.
Dans sa pratique artistique, il est très important pour Alizée Grau de faire une économie de moyen, dans le but de réemployer ce qui parait perdu ou sans intérêt. Par ce renouvellement des déchets, elle les inscrit dans un second cycle, et c'est aussi une manière de réagir face à notre société de consommation. Sa recherche plastique porte sur des thématiques sensibles : transformation, mutation et imitation au travers d'une plasticité du vivant.
Dans sa sculpture-installation, son regard s’est porté sur des disques de cotons démaquillants usagés que sa colocataire jetée tous les soirs. Ces cotons sont empreints de maquillage comme une seconde peau. Une peau que l’on quitterait chaque jour, que l’on ferait disparaître à l’heure du coucher. Sensible à leurs textures et à leurs possibles connotations, l’artiste a entrepris de les conserver, tel le début d’une collection précieuse.
Ensuite, elle a choisi de fabriquer des mains à échelle humaine qu’elle a recouvert avec ces cotons usagés. La peau semble abimée, brûlée à cause des nuances de teintes et de textures légèrement différentes. De plus, dans le modelage des mains, elle a fait le choix de supprimer quelques phalanges ou doigts comme une amputation médicale ou monstrueuse. Cela marque une mutation et une certaine invitation à une métamorphose. Le résultat final suscite une curiosité : on s’interroge sur la provenance et l’histoire de ces mains…

Crédit photo : Alexandre Courbin

 

 

VERONIQUE LAMARE . artiste plasticienne . Bordeaux .

Véronique Lamare présente une vidéo filmée avec une caméra thermique.

La recherche artistique que je développe depuis 2001 engage le corps sur le mode du geste, du déplacement et de l’effort. De cet engagement émergent des propositions aux formes multiples : performances, vidéos, sculptures… en écho aux changements d’états du corps et à la plasticité de la pensée.

Dans le cadre d’un projet Arts & Sciences, l’équipe de l’I2M-Trèfle Bordeaux m’accueille depuis 2 ans en résidence dans son laboratoire de recherche. L’occasion alors de m’emparer d’un nouvel outil, la caméra infrarouge, pour élargir et approfondir ce champ de réflexion déjà engagé autour du corps.

Nous évoluons dans un milieu d’ondes et de matières que nous ne pouvons 
entièrement percevoir, notre vision humaine nous donnant accès à seulement une partie du spectre lumineux. La caméra thermique permet de capter ces rayonnements infrarouges, lumière invisible, dégagés par les corps. Elle traduit en image l’émissivité d’un corps en action, son empreinte thermique et révèle ainsi ce qui reste inaccessible à nos yeux. Voir dans l’infrarouge fait voler en éclats la perception visuelle des contours qui délimitent une masse, un objet, un corps vivant tels que nous les connaissons et les appréhendons habituellement. Nos corps chauds rayonnent et révélent par là même une autre forme d’identité, voire d’intimité. Une partie du réseau des fluides qui affleure à la surface interne de notre enveloppe corporelle, notre première peau, devient visible, faisant apparaître un autre schéma. Cette première péliculle ôtée, le corps semble presque comme écorché à l’image. De même, la chaleur qui rayonne et s’échappe vient, par contact, inscrire son empreinte thermique sur les corps touchés, effleurés, caressés. Empreintes invisibles dessinant comme une seconde peau qui donne à voir les traces des échange permanents qui s’opèrent entre le plus profond de nous même et l’extérieur.

Site Véronique LAMARE

Crédit photo : Nathalie Canals

 

 

CARMEN HERRERA NOLORVE . artiste plasticienne péruvienne . Bordeaux .

Née à Pucallpa, Pérou, elle vit et travaille à Bordeaux depuis 2005.Carmen Herrera Nolorve a fait ses études d’art à l’Université Catholique de Lima et les a approfondi par un master d’arts plastiques à l’Université Bordeaux 3. Son travail évolue autour du thème du portrait en utilisant la gravure en taille douce.
Le projet artistique de l’artiste pour la biennale Organo s’intitule « Mes peaux et mon silence intérieur ». Au quotidien, les femmes revêtissent  plusieurs « panoplies », « plusieurs peaux » qui leur permettent de faire face aux différentes tâches qui leur incombent que ce soit en famille, au  travail, avec les amis mais aussi avec elles-mêmes. A ces « couches de peaux  du quotidien » s’ajoutent également les identités profondes d’être femmes avec leurs histoires, leurs racines, leurs émotions, leurs désirs. Pour Carmen Herrera Nolorve, ces « couches de peaux » qui constituent l’identité des femmes seront représentées pr impression sur organza et travaillées avec des cheveux naturels.

Site Carmen HERRERA NOLORVE

Crédit photo : Nathalie Canals

 

 

LAURE JOYEUX . artiste plasticienne . Bordeaux .

Laure Joyeux présente 2 oeuvres de sa série « Fossile ».

Laure Joyeux envisage la « Seconde peau » comme une empreinte, ici une empreinte radiographique, lumière traversante des frontières de la « Première peau », qui agit comme un double. Le titre « Fossile » nous indique qu'il s'agit de ce qui reste et, par définition, de la pétrification d'organismes par sédimentation remplaçant ou conservant leur enveloppe extérieure. « Fossile » prend donc la forme d'un vestige, d'une trace de vie figée dans le temps dont l'empreinte radiographique est le témoignage. Avec Fossile, le support – ici fait de matériau de récupération – donne matière à réfléchir sur les frontières poreuses en expérimentant cette seconde peau qu'est la matière radiographique, et la transparence. Par l'assemblage de radiographies, Fossile met à jour, par superposition, des créatures chimériques laissant apparaître les os et quelque chose de l'intérieur. Composée d'éléments dissemblables, la créature obtenue fait figure de monstre. Dans un rapport de montré/caché, de transparence et d'opacité, d'envers et d'endroit, le monstre met ici à jour sa propre difformité.

La créature résultante, assemblée de toutes pièces, forge un être hybride dont le caché/dévoilé impose au regard le jeu des transparences et des recouvrements. Fossile se lit dans les deux sens, tel un palindrome visuel qui nous révélerait sa face cachée, habituellement invisible, une spatialité ambiguë. Cette inversion trouble l'unicité de l'œuvre reposant sur ce que montre le devant du tableau. Avec Fossile, le regard saisissant l'envers et l'endroit bouleverse l'ordre des choses.

Site Laure Joyeux

Crédit photo : Laure Joyeux

Crédit photo : Laure Joyeux

 

 

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>20h30 . PERFORMANCE HIDE  . Vivons heureux, vivons cachés . Compagnie l’envers du décor

Un défilé de mode insolite et revisité de tenues Zentaï, rythmé par les Taikos  (tambours traditionnels Japonais) et de la musique électro d'après des textes d'Eugène Durif // Mise en scène : Karelle Prugnaud // Musique : Fabien Kanou . Avec : Sylvaine Charrier (contorsion), Fabien Kanou (tambours japonais et musique électro), Fabien Méalet (modèle zentaï), Karelle Prugnaud (modèle zentaï)

le "corps entier", se dit zentai (全体) en japonais.
Le catsuit Zentai sont ces tenues en lycra ou latex moulant tout le corps et le recouvrant en camisole jusqu'à cacher le visage .

Site Compagnie L'ENVERS DU DECOR

 

** Photographies Sylvain Lallemand **

 

 

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Vidéo - Performance HIDE

 

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> 21h30 . PERFORMANCE vocale textuelle amplifiée . Kimo Kopczynski

* Kafka métamorphosé - featuring D. Esposito

* Sade: lecture électronique de "Français encore un effort si vous voulez être républicains" in la philosophie dans le boudoir

* Michel Foucault "le corps est ici"

* Sex Pistols new skin remix of "no future"

 

 

 

Crédit photo : Alexandre Courbin

 

 

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>DIMANCHE 21.05.17...............................................................................

>14h . PROJECTION VIDEO . AJ DIRTYSTEIN . Pagan variation AJ

« Pagan Variations » est un long-métrage qui met en scène une performance artistique réalisée à plusieurs reprises sur scène par l'artiste AJ Dirtystein et mise en vidéo par elle-même, à travers une fiction qui réuni d'autres artistes performeurs. Pas d'acteurs ni d'actrices, pas de casting : il s'agit d'un film qui dévoile des artistes réels et les met en scène comme ils se montrent eux-mêmes dans la vie, le tout en les reliant entre eux à travers une seule action, qui est la quête spirituelle de la performance initiale. L'idée est de montrer que le pouvoir de création est inséparable de la quête spirituelle et que chaque geste, chaque pensée, chaque mot constitue une oeuvre qui relie ou sépare les individus entre eux et façonne le monde. Afin de mettre en évidence cette quête, le tarot de Marseille constitue le fil conducteur de l'histoire, faisant des artistes présentés des arcanes indispensables à l'évolution spirituelle de tout individu. Les corps et les esthétiques sont multiples et proposent de mettre des tableaux dans des tableaux afin de représenter ces entités non plus comme des sujets mais comme des archétypes, aux vécus et aux expériences charnelles multiples. Les couples sont de " vrais " couples, le sang qui coule, coule " vraiment " et chaque personnalité qui constitue chaque tableau vivant a offert de son temps et de sa vie pour réaliser cette expérience filmique.

" Pagan Variations " est un film qui parle du corps, de nos corps. Amputé, opéré, rasé, poilu, malade ou en santé, sourd, BDSM, homosexuel, doux ou violent... Les attitudes et les performances sont multiples et témoignent d'un éventail d'artistes contemporains underground et queer. Presque toutes les performeuses sont des travailleuses du sexe (escort, dominatrice, show girl, modèle érotique ou actrice pornographique) et ont une pratique artistique en parallèle. Leur témoignage ici passe par leur créativité dont elles usent au quotidien dans leur travail. Chaque artiste a une personnalité unique qui met en valeur l'importance de l'expression de soi au quotidien et le réseau créatif et spirituel qui relie les individus entre eux.

Site AJ DIRTYSTEIN

 

>15h30 . Visite commentée . Céline Lalau .

La biennale Organo pose un regard singulier sur le corps et ses représentations dans les arts visuels actuels: quels sont les intentions et les enjeux esthétiques des artistes? Quelles techniques utilisent-ils? Dans quel contexte se situent-ils?

Une visite commentée de la totalité de l'exposition menée par une médiatrice culturelle permettra de découvrir les différentes pratiques artistiques et de décoder les œuvres présentées.

Crédit photo : Gérard Chauvin

Crédit photo : Nathalie Canals

 

 

** A LIRE: DUPliCATA Texte de Béatrice Mauri - impressions & sensations biennale Organo **

 

 

 

>PARTENAIRES ...............................................................................

 

 

>LA PRESSE & LE NET ...............................................................................

Junkpage ° Mai 2017

 

SUD-OUEST ° 20 mai 2017

 

Bordeaux les sorties ° Mai 2017

 

HAPPEN

° Page Organo sur site happen

° Reportage photographique - Sonia Goulvent :

° Playlist Organo:

 

 

RADIO RIG by Captain

"Quand l'art s'intéresse à la représentation du corps, c'est trop souvent de façon convenue... En revanche, quand l'art se positionne à la marge, en mode underground, ça peut être surprenant, parfois dérangeant, mais toujours intéressant. " Captain

 

 

Site MAIRIE DE BORDEAUX

 

 

Et puis relais & retours de l'évènement sur des sites officiels (mairie de bordeaux,Art flox etc), les réseaux sociaux et les sites des artistes ! ...

 

 

>VITRINE LIBRAIRIE MOLLAT ...............................................................................

 

>OFF ...............................................................................

Vidéo ... les coulisses... : "Une_minute_avant..."

 

>MERCI ...............................................................................

Je remercie chaleureusement tous les "organautes" qui ont permis de donner corps à cette 4 ème édition SECONDE PEAU :

-- Tout d'abord Marie-Elisabeth Siberchicot, fidèle complice depuis 12 ans;)

-- L'équipe : Sophie Sourillan, Aurélie Martinez et Hubert Charon.

-- Les bénévoles : Estelle, Christelle, Marie-Noëlle, Dominique, Antonia, Mathieu, Valérie, Roberto , Audrey (stagiaire), les formidables "figurants" zentaï Frédéric Lamothe , Julien Four et la participation chamalowesque de Philippe Canals, les photographes (Sylvain Lallemand & Alexandre Courbin), la vidéaste Anne Fribourg , la percutante Céline Lalau (visite guidée) et l'incontournable François Petit (régisseur son et lumière).

-- Les conférenciers (Johann Château-Canguilhem, Cécile Croce, Catherine Theux)

-- Les partenaires (Happen, chat noir cha vert, atelier décosolidaire, mairie de bordeaux, Boesner, Peinture ALM, Ecole Nationale Supérieure d'arts de paris Cergy, MICA et Mollat station Ausone)

-- Un merci du fond du coeur pour la confiance, les sourires et le talent de tous les artistes et performeurs !!! BRAVO !!!! Tout était juste, intelligent et magnifique !

-- Merci au public venu très nombreux (400… whaoooouh!!!)

-- MERCI aux VIVRES DE L'ART (lieu magique).

Et puis de belles rencontres, de jolies retrouvailles, une ambiance touchante, vibrante, bienveillante, vraie et passionnée.

Restons créatifs et inventifs ! ! ! !

LOVE & ART. Nathalie Canals, Directrice artistique


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Post-Organo

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